Les polars et les murders parties sont 2 éléments bien distincts, mais indissociables. Pourtant, cette forme de jeu de rôle grandeur nature possède la même essence que les romans policiers, qui est la résolution d’une énigme policière. Activité ludique et divertissante, la murder party combine à la fois théâtre d’improvisation, jeu d’enquête et aventure policière. Elle n’aurait sans doute pu naître sans une culture littéraire du polar qui l’avait précédée.
Les murder parties, un jeu de rôle popularisé par les polars
Une murder partie est un jeu de rôle qui consiste à résoudre une énigme policière. Cette forme de jeu est apparue vers les années 1930. Les premiers divertissement du genre furent organisées par des hôtels de prestige d’Angleterre. Les clients fortunés étaient alors impliqués dans une pseudo-histoire criminelle, où ils jouaient le rôle de détective-amateur. La scène était joué, en général, par des comédiens et il s’agissait d’un passe-temps et d’une animation prisée.
Si cette activité ludique restait réservé à un public plutôt fortuné et bourgeois anglophone, elle a été popularisée par la suite, auprès du grand public vers 1950, grâce aux nombreux polars, notamment les romans d’Agatha Christie et d’Henri Bordeaux. Dès lors, un nombre plus large se prêtait au jeu des murders parties même si ces dernières ne sont jamais devenus pour autant des loisirs de masse.
Les murders parties dans les polars
A la fois intrigantes et fascinantes, les enquêtes criminelles des murders parties, constituent une inspiration pour beaucoup d’auteurs. Sur le fil de la réalité et de l’imagination, il est facile d’y basculer du côté le plus sombre et on retrouve ce jeu de rôle dans plusieurs romans policiers.
- Un meurtre sera commis le… d’Agatha Christie
Ce roman policier d’Agatha Christie, publié en 1950, met en scène Miss Marple. Une annonce inhabituelle se fait entendre dans le comté du Middleshire : « un meurtre aura lieu le vendredi 29 octobre à 6h30 à Little Paddocks ». Tout le monde pense que c’est un canular, une murder party, et rapplique pour savoir qui a fait la farce. À la surprise de tous, une personne meurt vraiment, tuée par balles dans un salon.
- La Lettre qui tue de Paul Halter
Ce roman de Paul Halter, publié en 1991, décrit une scène de murder party. L’histoire se passe dans les quartiers londoniens en 1946. Elle fournit l’occasion d’une succession d’événements aussi sinistres qu’haletants.